Et hop... en 3e année... plus que (minimun) 6 ans !
Le 1er octobre, j'entre en troisième année de médecine. Année dite pré-clinique, dernière année avant l'externat.
Les études médicales ont subit de gros remaniements ces dernières années, c'est pourquoi je vais vous expliquer comment elles se déroulent, en France.
La première année de médecine (PCEM1) est une année de préparation à un concours permettant la poursuite des études de médecine. L'enseignement y est exclusivement théorique, sous forme de cours magistraux et d'enseignements dirigés. Les disciplines enseignées, qui diffèrent selon les facultés, sont à peu de choses près, des sciences fondamentales (mathématique, physique, chimie, biologie), des sciences biomédicales (biochimie, biophysique, anatomie, histologie, physiologie) et des sciences humaines (psychologie, histoire des sciences, sciences sociales, santé publique). Les enseignants ne sont donc pas tous forcement médecins. Cette année de concours est marqué par un fort taux d'echec (85%) du fait du numerus clausus qui restreint l'accés à la deuxième année. Ce numerus clausus est définit par les ministères de la santé et de l'enseignement superieur en fonction des besoins en médecin du pays et dans une moindre mesure en fonction de la capacité d'accueil des facultés de médecine. Deux inscriptions au maximum sont possible en PCEM1 et son concours permet également l'accès aux écoles de kiné, de sage-femme et aux facultés de chirugie-dentaire. C'est un concours bien cruel qui laisse beaucoup de gens au bout de deux ans gachés sans porte de sortie.
Lorsque qu'on s'est hissé dans le classement de PCEM1 jusqu'en rang utile et que l'on choisit la fillière médicale, on doit effectué un stage d'initiation aux soins infirmier d'un mois au terme duquel on entre enfin en deuxième année de médecine.
Cette deuxième année (deuxième année du premier cycle des études médicales : PCEM2)est encore très théorique et fondamentale, mais on y apprends enfin la médecine avec des matières telles que la sémiologie (étude des signes cliniques). Un stage de sémiologie condensé ou réparti sur l'année est effectué pendant cette année.
La troisième année, moins fondamentale et de plus en plus médicale, comporte également dans une mesure plus importante que la deuxième année, un stage de sémiologie. Cette troisième année est la première année du deuxième cycle des études médicales (DCEM1). Il est possible d'entrer en DCEM1 directement après un diplome d'ingènieur ou un doctorat d'université.
La suite des études médicales est marquée par 3 années d'externat (DCEM2, DCEM3 et DCEM4). L'externe ou étudiant hospitalier effectue sa formation à mi-temps à l'hopital, tous les matins de l'année, l'après-midi étant reservé aux cours. L'externe est salarié et dispose donc de 5 semaines de vacances par ans. L'investisement est enorme entre le stage (très prenant), les cours et les révisions du concours de l'Internat. L'externe a réellement un rôle dans la vie du service hospitalier et dans la prise en charge des patients. Pour cette vingtaine d'heure minimum de stage par semaine, l'étudiant ne gagne qu'entre 100 et 200 euros par mois.
En outre, durant ces 3 années, l'externe aura un total de 36 gardes à réaliser.
L'internat fera l'objet d'un autre message.